Que manger quand on ne bouge pas de la journée ?

Période de confinement oblige, nous bougeons moins que d’habitude. Face à cette sédentarité forcée, doit-on nécessairement modifier notre alimentation et alléger nos assiettes ? Depuis le début du confinement, de nombreux chefs et restaurants mettent la main à la pâte pour régaler à distance les millions de personnes contraintes de rester chez eux pour la bonne cause. Sur Instagram, le chef Juan Arbelaez bat des records avec sa recette de cookies visionnée par près de 150 000 personnes.

De son côté, la chaîne de restaurants italiens Big Mamma dévoile quotidiennement ses meilleures recettes dont sa carbonara et son fameux tigramisu. Sur M6, la nouvelle émission de Cyril Lignac, Tous en cuisine, réunit petits et grands gourmands pour cuisiner chaque soir un alléchant dîner en direct. Le maire de Nice Christian Estrosi dévoilait également en direct sur Instagram la recette de la fameuse salade niçoise. Résultat : on a envie de tout essayer et on a plus que jamais envie de manger. Ce qu’il faut, c’est apprendre à gérer ses plaisirs et maintenir une alimentation équilibrée en continuant à manger de tout, avec modération.

Réduire les portions, fausse bonne idée

Moins manger n’est pas forcément une bonne idée. Le risque en réduisant les portions, c’est justement de trop les réduire. Si le repas n’est pas suffisamment rassasiant, il y a des chances pour que l’on aille piocher dans le paquet de gâteaux juste après. Et c’est précisément ces petits craquages à répétition qui vont conduire à une prise de poids. Pour éviter les grignotages liés à l’ennui, la règle est simple : continuer à faire des repas équilibrés, avec une belle portion de légumes de saison, un peu de féculents, un peu de protéines, un laitage et un fruit. Même si l’on passe la journée à télétravailler sur son canapé ou à regarder des séries dans son lit, l’organisme a toujours besoin de calories et d’énergie pour pouvoir remplir ses fonctions vitales au repos (respirer, digérer, faire circuler le sang, faire battre le coeur…).

Le fait-maison a tout bon

Soudain, nous avons du temps devant nous alors on profite du confinement pour passer derrière les fourneaux et pour se concocter de bons plats. En bannissant les plats industriels, on penche automatiquement vers une alimentation plus saine, sans conservateurs, émulsifiants et autres colorants. On maîtrise la composition de ce que l’on mange et on peut ruser en allégeant les recettes.

Gare aux calories vides 

Faute de pouvoir sortir, les apéros du week-end sont devenus des rendez-vous virtuels, qui se prennent parfois plusieurs fois par semaine. On trinque par écrans interposés avec sa famille, ses amis, ses collègues, ses voisins… et à chaque fois, on accompagne ce savoureux moment de quelques tranches de saucissons ou de biscuits apéritifs. Il faut continuer à se faire plaisir mais il ne faut pas non plus exagérer! Question d’élimination naturelle revue à la baisse. Une bière par-ci, un verre de vin par-là, rien n’empêche de profiter de ses soirées, tant que cela reste modéré et que l’on ne se crée pas de nouvelles mauvaises habitudes. L’alcool ne contient que des calories vides, souligne notre experte. Il n’a aucun intérêt nutritionnel et peut même faire disparaître la sensation de satiété.

On peut ainsi troquer de temps en temps son mojito contre un jus de citron-menthe sans alcool et à glisser quelques tomates cerises sur le plateau apéro. En plus, ce qui compte n’est pas ce que nous buvons ou mangeons. À ce moment-là, ce qui nous rend heureux, c’est le fait d’échanger avec les personnes qu’on aime et qui nous manquent. A savoir, qu’il n’est pas conseillé de faire un régime en période de pandémie, sous peine de réduire son immunité et d’affaiblir ses défenses.