“Marianne Liban” à la tête de la Révolution de Beyrouth 2019

La féminité mène la révolution avec le photographe Maher Attar.

Les photos de «Liberté» et «Indépendance» de Maher Attar n’étaient pas une coïncidence, mais une réalité amère qu’il a vécue pendant la guerre civile. Les dernières images de Maher Attar prédisant la révolution de Beyrouth 2019 et représentant un travail photographique professionnel, présenté dans un style cinématographique, incarnent l’esprit actuel de Beyrouth dans une belle silhouette féminine inspirée par la “Marianne” française, avec pour modèle, la jeune et belle Léa Mehanna, représentant la Marianne libanaise. Vêtue d’une robe blanche symbole de paix et de pureté, signée par le styliste Ziad Nakad, ces deux photos représentent en un sens la situation actuelle que traverse le Liban. Ce travail devait être mis en lumière à « Beit Beirut » en juin prochain.

La photo de Maher Attar “Marianne Liban” est inspirée de la Marianne, emblème national de la République française, grand symbole républicain et symbole de la liberté et de la démocratie contre toutes les formes de dictature. Maher voulait réaliser ce rêve et a choisi les lieux de la guerre à Beyrouth.

Il a pris deux photos avec son objectif: La première, le 5 octobre 2019 sous le titre « Liberté », montre la jeune Léa Mehanna à Beyrouth, sur l’un des rochers inébranlables, portant avec fierté, agression et détermination le drapeau libanais déchiré, pour atteindre les limites du ciel. Personne n’est capable de la vaincre malgré ses souffrances.

La deuxième photo surnommée «Indépendence», a été prise quelques jours avant le début de la révolution, montrant Léa Mehanna aussi à Beyrouth, sur un des rocher, entourée d’un groupe de jeunes en uniforme militaire, dont l’un d’eux en civil, incarne le conflit de Beyrouth par plusieurs groupes internes, partis, hommes politiques, etc. Le ciel dans la photo met l’accent sur la révolte de Beyrouth et la colère du peuple.

Beyrouth symbole d’authenticité et de coexistence

Les images de Maher Attar concernant Beyrouth ont été révélées après qu’il eut été connu avec Samar Baltaji et sa fille.  Pendant près de 33 ans, Samar Baltaji était la mère unijambiste dans la photo, tenant la main de sa fille mutilée, Nisrine, alors qu’ils traversaient un paysage de Beyrouth en guerre. Vêtue d’une simple jupe et d’un chemisier, et munie d’une radio à transistor sur la hanche, elle a regardé fixement la caméra d’un jeune photographe, Maher Attar, qui couvrait des affrontements près du camp de réfugiés palestiniens de Sabra et Shatila. Sa photo avait fait la couverture du New York Times, reflétant la désintégration du Liban et ceci a lancé sa carrière.

Maher est parti en France dans les années quatre-vingt-dix pour travailler chez SYGMA, l’une des agences de photographies mondiales renommées. Après avoir reçu une balle dans la tête, il est resté dans le coma pendant 12 jours, mais a résisté et s’est réveillé, puis a été touché une seconde fois à la jambe. Le photographe Maher Attar est rentré au Liban depuis trois ans et n’a pas perdu espoir, car pour lui Beyrouth renait toujours de ses cendres… Beyrouth est toujours partante pour la dignité humaine…

Inspirée par les images de Maher Attar, la révolution de la jeunesse se prépare pour faire de Beyrouth un symbole de dignité, d’authenticité et de coexistence.

 

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