FANNY ARDANT bientôt au Liban dans « Hiroshima mon amour »

Révélée à la télévision par «Les dames de la côte» de Nina Companeez, Fanny Ardant trouve son premier grand rôle au cinéma avec «La femme d’à côté» de François Truffaut qu’elle retrouvera trois ans plus tard pour «Vivement dimanche». Elle enchaine avec des réalisateurs aussi passionnants et différents qu’Alain Resnais dans «La vie est un roman», «L’amour à mort», «Mélo», puis avec Costa Gavras, Claude Lelouch, André Delvaux, Michel Deville ou Yves Angelo. Elle tourne également avec des metteurs en scène européens aussi prestigieux qu’Ettore Scola, Volker Schloendorff ou Margareth Von Trotta… Elle remporte le César de la meilleure actrice en 1996 avec «Pédale Douce». Parallèlement au cinéma et à la télévision, Fanny Ardant n’a cessé d’être sur scène avec succès.

Focus sur une grande star au physique attachant, qui interprète actuellement un rôle primordial dans «Hiroshima mon amour» d’après le scénario écrit par Marguerite Duras.

Est-ce la première fois que vous venez au Liban ? Non, c’est la troisième fois. La première fois c’était à Baalbek avec Sonia Wieder Atherton pour Médée d’Euripide. La deuxième fois, c’était à Beyrouth avec Gérard Depardieu dans le cadre de «La Musica» de Marguerite Duras

Quels souvenirs gardez-vous de votre enfance à Monaco ? Une enfance très heureuse et protégée à Monaco: le rocher comme un village corse, la mer, les odeurs et les couleurs tout en rêvant de vivre à Paris.

Vous êtes diplômée en relations internationales. Qu’est-ce qui a provoqué le déclic pour vous pousser à devenir actrice ? J’ai toujours voulu être actrice. Par sagesse, mes parents m’ont demandé de faire des études universitaires avant. J’ai choisi les études les plus courtes à savoir les sciences politiques.

Vous avez réalisé votre premier film «Cendres et sang» en 2009. Qu’est-ce qui vous passionne le plus, le métier d’actrice ou de réalisatrice ?J’aime les deux : actrice et metteur en scène.

Qui sont vos meilleurs amis dans le monde du Showbiz ? Je n’ai pas d’amis ni dans le Show Business ni ailleurs.

Comment trouvez-vous la France d’aujourd’hui ? Je ne suis pas une experte ni une théoricienne. J’essaye de vivre en France comme ailleurs libre, sans peur, en dehors de la pensée correcte, des jugements puritains, des ghettos bien pensants, des réseaux sociaux, de la haine et de l’exclusion. Je reste indignée et souvent en colère plus pour rester en vie plus que pour changer le monde.

Que représente pour vous le luxe? Mon seul luxe est ma liberté.

Et la gloire ? La gloire c’est ce qui reste longtemps après que les actes artistiques aient été lancés dans le monde.

La célébrité? La célébrité c’est comme les jours de vent, ça tourne.

La beauté? La beauté c’est ce qui nous désespère et nous aide à vivre.

Êtes-vous croyante? Oui.

Que représente pour vous la famille ? La famille c’est le premier et le dernier bastion contre la société.

Quelles relations entretenez-vous avec vos trois filles ? Je ne sais pas en parler.

Qu’avez-vous réussi de mieux? J’ai toujours ce sentiment d’avoir laissé échapper des choses.

Quel est le bonheur parfaitselon vous ? On le sait quand il est passé et qu’on se retourne sur lui.

Premier plaisir du matin: Prendre un bain.

…Et le dernier de la journée: Lire.

Un moyen de se détendre: Jouer du piano en mangeant du chocolat.

Votre chanson préférée: «Please don’t smoke in bed» de Nina Simone.

Un film culte: «Andrei Rublev» de Tarkowski.

La ville qui fait rêver: Samarcande.

Propos recueillis par NADINE COMAIR

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